Le poids était tel que le sarcophage ne pouvait être déplacé. Il fallait donc l'assembler sur le lieu d'inhumation.
Sur son lit de mort, le défunt recevait les derniers sacrements (aspersion d'eau bénite, fumigation d'encens) par un ecclésiastique puis son corps était enveloppé dans un linceul de grosse toile d'étoupe appelée "sarpillière" (1). Seul le visage restait apparent.
Le corps enveloppé était alors placé sur un brancard, appelée "bière" (du francique bera, civière) pour être porté, sur une courte distance, jusqu'au sarcophage en empruntant un parcours rituel immuable (1).
Il était suivi par un "convoi" de pleureuses et de porte-chandelles qui, en compagnie d'autres suiveurs, tentaient d'éloigner les esprits par des jets de pierre (1).
Après avoir déposé le corps dans le sarcophage et procédé au rituel de présentation du défunt, la "sarpillière" était cousue, enveloppant le visage.
Les pauvres n'avaient droit qu'à la "sarpillière" cousue pour être inhumés directement en terre et souvent en fosse commune.
Selon certains, il existait des coutumes d'ensevelissement dans des arbres creux.
Pour le transport sur plus longue distance, le sarcophage de pierre, trop lourd, n'était pas adapté. Il fut donc progressivement remplacé par une enveloppe de cuir qui reposait sur un cylindre de bois porté par deux chevaux puis par le cercueil (serceu en vieux français) de bois (1).
(1) Philippe ARIES. " L’homme devant la mort ". Points Histoire. Le Seuil. 1977.